le blog charnelcerebral

L’érotisme est un royaume d’attente et d’attention (*). Invitation aux plus insolents abandons. L’attente, moment d’excitation cérébrale, riche en promesses et en charges émotionnelles. L’attente en toute nudité, temps de latence opportun pour annihiler toute honte tous complexes, et aussi châtiment salvateur de l’orgueil. Le corps sans effets pour produire ses propres effets. Silhouette de l’espérance face à l’abandon. Sollicitudes muettes d’attentions, et parfois même de mansuétudes. L’attente se nourrit du désir. Moments de troubles qui aiguisent les appétits. Présentation physique pour d’imaginaires représentations. S’attacher aux détails qui éveillent les sens. Chair qui se livre. Etre de désirs. Envie d’une attention dérivée, complexe, y compris médiane, qui s’exprime en perles translucides. Que viennent enfin les singulières situations, où pulsions érotiques et imagination délirante s'encouragent mutuellement, en exactions de la manipulation. Maintenir ainsi et amplifier le degré d’excitation sans s’épandre. L’enveloppe de sulfureuses caresses, ludiques, lubriques, entretient cette tension. Réprobation étouffée. La diversité d’acceptions témoigne de la réalité du désir. Suite aux outrageuses ondulations des fantasmes, par un dépassement de soi, ne pas se répandre. Corps, sans répit. Serf à de capiteuses folies. Vertueuse tempête intérieure. Intempérance des sensations. Virtuosité de l’esprit en des délires charnels. Fort est le présent, que le temps soit immobile. La vie est jeu mais pas enjeu. Puis en fin, ne pas limiter l’expression de ses sensations et s’épanouir dans l’incontinence de ses plaisirs. Les soupirs se font cris, râles, chant des plus émouvants.

 

(*) Anaïs Nin, in Venus Erotica

Lun 25 aoû 2008 3 commentaires
et nous atteingons ainsi le paroxysme du plaisir...
swanie - le 25/08/2008 à 22h00

Livrez-vous,

membres écartés, offrez votre Membre.

Moelleux ou érigé,

présentez-le à mon regard, à mon toucher.

Qu’il me connaisse.

 

Ne bougez pas,

vous pouvez fermez les yeux.

 

Le bout des doigts, la pulpe,

effleure les fruits duveteux,

la paume les enrobe,

les serre, les presse,

les étrangle légèrement.

 

Ne bougez pas,

vous pouvez soupirer.

 

Se pencher, se courber,

souffler son haleine sur la hampe

mouvante, gigogne.

Une langue tout au long

jusqu’au frein qu’elle flatte.

 

Ne bougez pas,

vous pouvez gémir.

 

La bouche gobe

le gland frais éclos,

se resserre au relief.

La langue reste présente,

indiscrète sur le méat.

 

Ne bougez pas,

vous pouvez bander.

 

Profondeur de la gorge,

douce enveloppe des muqueuses,

l’anneau des doigts au socle,

chaleur humide et grasse

encore et encore.

 

Ne bougez pas,

vous ne pouvez pas vous épandre

 

Vous ne pouvez pas jouir,

vous ne pouvez pas jaillir

vous ne pouvez pas gicler.

C’est mon désir,

c’est mon plaisir.

 

 

Dorique - le 26/08/2008 à 13h07
Venus Erotica... première lecture érotique, qui alimenta mes fantasmes pendant de longues années... un vrai plaisir de le retrouver cité ici !
Envers-du-decor - le 20/09/2008 à 17h52