Samedi 19 juillet 6 19 /07 /Juil 20:31

Ce vide autour de toi, c’était moi. Tu dérivais sur ta banquise. Tu avais froid et pourtant notre histoire couvait sous la braise. Tes hésitations risquaient de transformer en cendre nos prometteuses aventures. Tu te nourrissais d’un vent coupable, devenu insupportable. Alors, à l’aube de ta régénérescence, tu chaviras de ton monde vers le mien. Malgré les doutes, tu as eu la force d’y croire, pour me retrouver. Tu voulais accomplir tes songes avant que la réalité ne soit évanescente. Tel un berger, je te menais dans l’absolu, aux résonances sensuelles. Transportée dans les aires pour une nouvelle genèse, à présent, tu ne veux être qu’offrande, doux présent. Obéir pour oublier le pire. Tu as démissionné de ta vie verticale pour me rejoindre, en d’inestimables complicités. Maintenant, tu es cette lueur, cette lumière captive, petite entité devenant luxe. Vacillement d’étoile perdue, humble, dépouillée, je te reçois comme une grâce. Nudité délivrante, âme câline, délirante, sempiternelle, tu t’immerges dans la profondeur de nos cieux, pour élever l’aire de ton cœur. Emportée par les pages de notre histoire d’O, dans nos nuits habitées de souffles, je te submerge, en de parcours angéliques, de sentiments et de sensations. Dénuement total de toute appréhension, flexion de ton être, tout entier. Libérée de toutes inhibitions, nulle ombre relie la nuit à la pureté de ton intimité. Accession affranchie de la beauté bonifiée par le temps. Instants fusionnels délivrant de grands spasmes, souvent renouvelés. Tant de fois ta Chair essoufflée de plaisirs, Tant de fois mon corps assouvi au parfum de ta liqueur, aucun sentiment plus grand que les nôtres. Désormais, ton âme n’a plus de larme, seul ton corps perle celles du plaisir.

Copyright©Tous droits réservés - Ys 2008 - Texte déposé n° AG8871

Par Ys - Publié dans : ma prose... sensuelle
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"Les pires ennemis des femmes ce sont ceux qui les adorent, ceux qui les mettent sur un piedestal. Car sur un piedestal c'est difficile de bouger." (Benoite GROULT, interview)
Alors comment puis-je faire puisque j'adule la femme ?

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