Ce vide autour de toi, c’était moi. Tu dérivais sur ta banquise. Tu avais froid et pourtant notre histoire couvait
sous la braise. Tes hésitations risquaient de transformer en cendre nos prometteuses aventures. Tu te nourrissais d’un vent coupable, devenu insupportable. Alors, à l’aube de ta régénérescence,
tu chaviras de ton monde vers le mien.
Malgré les
doutes, tu as eu la force d’y croire, pour me retrouver. Tu voulais accomplir tes songes avant que la réalité ne soit évanescente. Tel un berger, je te menais dans l’absolu, aux résonances
sensuelles. Transportée dans les aires pour une nouvelle genèse, à présent, tu ne veux être qu’offrande, doux présent. Obéir pour oublier le pire. Tu as démissionné de ta vie verticale pour
me rejoindre, en d’inestimables complicités. Maintenant, tu es cette lueur, cette lumière captive, petite entité devenant luxe. Vacillement d’étoile perdue, humble, dépouillée, je te reçois comme
une grâce. Nudité délivrante, âme câline, délirante, sempiternelle, tu t’immerges dans la profondeur de nos cieux, pour élever l’aire de ton cœur. Emportée par les pages de notre histoire d’O,
dans nos nuits habitées de souffles, je te submerge, en de parcours angéliques, de sentiments et de sensations. Dénuement total de toute appréhension, flexion de ton être, tout entier. Libérée de
toutes inhibitions, nulle ombre relie la nuit à la pureté de ton intimité. Accession affranchie de la beauté bonifiée par le temps. Instants fusionnels délivrant de grands spasmes, souvent
renouvelés. Tant de fois ta Chair essoufflée de plaisirs, Tant de fois mon corps assouvi au parfum de ta liqueur, aucun sentiment plus grand que les nôtres. Désormais, ton âme n’a plus de larme,
seul ton corps perle celles du plaisir.
Copyright©Tous droits réservés - Ys 2008 - Texte déposé n° AG8871
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