Mercredi 19 novembre 3 19 /11 /Nov 18:29

La prostituée qui va avec un homme pour gagner de l’argent ressent très rarement du plaisir. Elle laisse croire au client qu'elle est amoureuse, ou tout au moins qu’elle apprécie ses funestes plaisirs. Je ne jette pas l’anathème sur celles qui s’adonnent à de telles pratiques dès lors que c’est par contrainte ou extrême nécessité. Au contraire j’ai un sentiment de compassion dont émergent mes cris d’orfraie.

En ce qui concerne les dominantes vénales j’éprouve une exécration certaine, en cas d’absence de contingences difficiles qui justifieraient cette activité lucrative. Pire encore, ce qui m’insupporte, précisément dans cette hypothèse, est qu’elles profitent, plus que les premières, par un moindre investissement personnel, de l’aridité érotique, de la misère sentimentale ou/et du désoeuvrement sexuel de leur client. Mes propos n’étant pas de dire que les soumis sont ainsi. Ceci me semble caractéristique seulement s’ils paient pour ces instants mystifiés, car non réellement partagés.

Par de vicieuses cupides, sombres beautés à l’âme fausse et traîtresse, tant de fadeurs en présence, le corps est instrumentalisé aux bénéfices. Si ce n’est la cupidité, alors cette monétisation délibérée de ses charmes n’est elle pas une valeur ajoutée à ce nécessaire reflet de soi venant d’autrui, comme pour se rassurer ?

 

Si l’argent est un moyen de séduction accepté, alors peu de valeur à le corps et l’esprit de ces femmes. Bien sûr ces hommes, en détresse, sont les victimes volontaires de ces communications spéculatives et de ces perverses stratégies. Cela s’apparente, aussi, à une juxtaposition temporelle et spatiale de deux égos. Pour plaisanter, je dirais que le con et la verge se disputent une vaine morale.

Par contre, si telle ou telle variante sexuelle est un mode de vie ou une activité ludique dont l’aspect pécuniaire en est absent, et, que cette relation ne conduit pas à la dépersonnalisation ou à une déstructuration de l’être, alors je partage cette recherche émotionnelle, y compris dans le " Sarashi ". Il est certain que la notion de danger possible rend l’expérience forte, mais son absence est préférable car elle permet de lâcher prise et de s’abandonner, en toute confiance, d’où le choix porté à la D/s plus qu’au SM.

Les processus sont multiples pour parvenir à une intensité émotionnelle. Le summum étant la générosité en libération dans un enjeu caritatif de l'expérience pour parvenir au ressentit du flow. La connaissance de cet état conduit à une douce addiction. Plus que dominer ses émotions, se laisser porter par elles. Peu de personnes sont en capacité d’offrir de tels instants et surtout de les réitérer cela demande attention, écoute, maîtrise, et surtout mériter cette nécessaire confiance.

Par Ys - Publié dans : mes reflexions
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"Les pires ennemis des femmes ce sont ceux qui les adorent, ceux qui les mettent sur un piedestal. Car sur un piedestal c'est difficile de bouger." (Benoite GROULT, interview)
Alors comment puis-je faire puisque j'adule la femme ?

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