Dimanche 12 avril 7 12 /04 /Avr 19:00

Une approche de la notion d’oubli circonscrite au domaine de la mémoire. Il n’est pas abordé, ici, la question de défaillance, de mémoire empêché ou de refoulement, de défense inconsciente. De même cette conception abordée, en la présente, ne relève ni de l’idée développée dans le Zhuangzi, ni d’un quelconque rapprochement tenant à l’inquiétude.

La mémoire ne consiste jamais à tout retenir du passé et ne peut le faire. C’est pourquoi elle est, par nécessité, sélective. Plus précisément, la résurgence spontanée dans la conscience, de faits ou de personnes, s’effectue suivant les intérêts de chacun. L’oubli est donc la révélation du peu d’importance accordé à un événement ou /et à la personne qui en serait éventuellement rattachée. Comme une claque vous ramenant à la réalité, l’oubli est l’ombre de la consécration attendue. C’est l’oubli dans sa plus simple expression qui vous saigne dans la violence d’un aveu, d’une illusion. Une meurtrissure des plus naturelles dès plus sincères car non préméditée.

La rature de votre singularité par immersion dans l'universalité, le néant ou le commun, qui ne justifie une quelconque considération particulière. Il est dur de se savoir hors des Champs Elysées (là où séjournaient les âmes vertueuses) de la personne qui a une certaine importance pour soi. En fait, c’est un rappel à la déchirante évidence que chacun en tant que valeur pour autrui n’est qu’un mirage, un simple prédicat.


Cette absence de considération qui est ainsi dévoilée (comme un tragique souvenir que l’oubli existe), est reçue comme une douleur s’il émane d’une personne qui représente une certaine valeur pour vous, sinon il n’a aucune emprise sur votre affect. L’auteur de ce désobligeant fait ne soupçonne même pas qu’il laisse cet être dans l’oubli.
 

Cet acte positif de la pensée, en tant qu'il est curateur ou bénéfique pour l’auteur, peut être difficilement supportable pour celui qui en est le sujet, mais peut être en est-il lui-même responsable, soit parce qu’il ne mérite aucune attention soit parce qu’il n’a pas su la susciter ? Dans ce contexte, il appartient à celui ou celle qui en souffre d’œuvrer à cette reconstruction mnésique chez autrui ou d’acquérir la force du détachement.

Par Ys - Publié dans : mes reflexions
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"Les pires ennemis des femmes ce sont ceux qui les adorent, ceux qui les mettent sur un piedestal. Car sur un piedestal c'est difficile de bouger." (Benoite GROULT, interview)
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