Lundi 10 novembre 1 10 /11 /Nov 15:22

Sa vie, en si petits espaces incomplets, ne lui offrait que des plans fragmentaires du champ du possible de l’indéfinissable, de l’inexprimable. Douloureuse et réelle, fut sa prison. A présent, en perpétuelle recherche d’esthétisme, d’érotisme et de sensualité dans une relation d’appartenance, de possession, séditieuse, elle est en devenir de moi. Devenir, c’est se transformer. En ce monde enchanté de ces vices, elle est épanouie, joueuse, heureuse. BCBG, vêtue d‘un tailleur, (j’adore) en dessous une tenue si ténue, avec prestance elle laisse apparaître de façon avantageuse ses galbes. Le plus sage et le plus vil se trouve en soie. Par delà les bienséances, elle exprime la sensualité, la grâce, l'élégance, le désir et la beauté. La beauté est un concept qui nous est tellement familier qu'on lui prête, trop souvent, une valeur universelle. Pourtant, ce ne sont pas, toujours, les plus belles qui nous font le plus vibrer.

Pour elle, le masochisme et le sadisme n’y ont pas de valeur. C’est plutôt le dépouillement accompagné de mots dits blues. Celui qui possède le kshatra, (pouvoir) qu’elle lui a accordé, la prend comme une offrande, à l’écoute de son corps, de ses émotions, quel que soit le stade des âçrama (le quatrième étant le renoncement). En fait, qui a réellement le pouvoir celui qui en bénéficie ou celle qui peut unilatéralement reprendre toute liberté ? Pour l’heure, son abandon dans la sensualité est son seul recours. Le silence l’installe dans l’attente, l’incertitude. Elle ne laisse transparaître qu’une constance stoïque, inhérente à la confiance placée en moi. Elle ne souffre d’aucune exigence, seule l’envie de se donner. Nue, son corps n’est qu’harmonie. Nulle indécence, tout est beauté.

J’affirme mon hégémonie sur ses sens et son esprit. Les caresses de mes mots font place à celles de mes mains. La kajira n'est pas qu’orifices, chacune des parcelles de son corps suscite un cortège de passions. En métaphore pétrarquisante, c’est un modèle de l’oblation, fière de se sentir désirée. De mains flatteuses en substituts phalliques, je dompte, d’une rare intensité, la sévère vertu en odieuse luxure. Transcendée, comme un fruit mur, prête à se fondre en ma bouche qui investit ses secrets. La chaleur équatoriale révèle les tensions de son bas ventre, fournaise en sa coulée. Mon fier chibre, dressé au vent de ses soupirs,
plonge doucement dans son océan de chaleur. Son corps entier fusionne avec moi.

Paradoxalement la kajira en nadu, féline et impétueuse, enjôleuse et destructrice, lascive et puissante, est le symptôme de l'homme, dans toute cette perplexité dont il se sent et se sait aliéné.

 

Copyright ©Tous droits réservés Ys - 2008 texte déposé n° WVA 1033

Par Ys - Publié dans : ma prose... sensuelle
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"Les pires ennemis des femmes ce sont ceux qui les adorent, ceux qui les mettent sur un piedestal. Car sur un piedestal c'est difficile de bouger." (Benoite GROULT, interview)
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