Aliona Savchenko ou Aljona Sawtschenko
Aliona Savchenko ou Aljona Sawtschenko
J'ai rêvé d'une vie contre toi, bien serrée pour ne plus avoir froid. J’ai perdu pied souvent, dépassée par les
événements, puis heureuse de s'être surpassée. Il m’a fallu prendre le temps de respecter tes mystères. A présent, grisée, constamment surprise et désappointée, parfois apeurée, souvent excitée.
Tu joues facilement de mon être, mais jamais tu n’as profité de mes faiblesses et failles. Au contraire tu as soigné mes blessures.
Lentement mon âme nue s’est couverte de tes traces, parce qu’il est désormais des envies assouvies dont je me nourris. J’ai appris que le partage des plaisirs du corps et de l'esprit ne passaient
pas par la négociation mais par l'accomplissement. . De mes craintes cachées, de mes sombres tourments, ton cœur m’a accueillie pour y cacher ma peine.
Ton corps est mon refuge. Je me délecte de ton arôme. Je me mire en tes yeux azurs où je me laisse emporter. Ta bouche, ce calice où s’abreuve mes plaisirs. Je me livre entière à ta belle
appétence, tes mains pour habiller mon corps. En caresses troublantes, tes doux élans m’éprouvent sans détour. Nul embarras car les chefs d’œuvre sont nés des maux. Tout s’enchaîne, se bouscule
en ma luxuriante chair.
Je revis par ta chaleur le chaos d’amour obscène. Mon corps frissonnant réclame la
jouissance. Je t’invite à assouvir en moi ton appétit. Tu es la faune dans ma flore. Ton ogive en ma rose, aux rythmes endiablés. Par ta fièvre en mon corps arqué, je vibre de mille résonances.
Tu es le souverain en mon royaume inondé de plaisirs. Puis, nos corps, repus de l’ivresse partagée, savourent une régénératrice quiétude avant de s’adonner de nouveau à l'emprise des
sens.
Retenez cet adjectif. D'abord, parce que ça fait toujours bien de le placer dans une conversation, et, ensuite, parce qu'il constitue une clé qui permettra de mieux comprendre le marquis de Sade. " Apotropaïque ", cela signifie " qui écarte le mauvais sort " et, par extension, " qui protège de la mort ". C'est donc de la grande faucheuse dont sont censés protéger un symbole, un mot ou une action apotropaïques. Et puisqu'il est question de repousser la mort, il s'agit de lui opposer des emblèmes de vie. Et quoi de plus fort, dans cette perspective, que le sexe ? C'est ainsi que de nombreuses cultures ont recours, sans fard, à des statues ou bijoux aux formes phalliques ou vulvaires, qui sont utilisés comme talismans. Ainsi, également, qu'en période d'effroi, on fait, paraît-il, l'amour comme des lapins. Pour faire la nique à la mort et se protéger des terreurs qu'elle inspire. La Terreur, justement, cet épisode particulièrement sanglant de la Révolution française, c'est la période où a vécu Sade. Un Sade qui, en 1794, croupit depuis quinze ans déjà en prison pour "débauche outrée ". A l'entame de cette période, Sade fut marqué par le cadavre d'un chien dévoré par des vers et par un jeune homme mourant. La mort, en fait, est partout en ces temps noirs. Robespierre, ivre de vertu et de sang, guillotine à tout va, et les rues de Paris puent la mort. Tout comme, plus tard, les jardins de la nouvelle prison où est transféré Sade, et où les sans-culottes entassent dans des fosses des centaines de corps guillotinés. Autour du "débauché ", chacun se fait peu d'illusions sur le sort qui l'attend. Et le sexe, lui aussi, est partout présent. Comme oubli du présent et comme seul gage d'avenir ? Il sert à obtenir protections et faveurs. A en oublier l'effroi. Et plus que jamais, il est brandi par Sade comme une bannière contre l'oppression. C'est dans ce contexte que le "divin marquis " rencontre Emilie. Une jeune fille intelligente, qui a peur de la mort, et qui dit : Si je meurs maintenant, je n'aurai jamais existé. Et que Sade décide, dès lors, d'initier. Et de rassurer, selon cette étrange logique caricaturée par la suite sous le terme de "sadisme ". Logique que le libertin résume ainsi : Vous cherchez une protection. Obéissez-moi, et vous n'aurez plus peur. Ajoutant : Ma brutalité est de la délicatesse. Pour qu'on saisisse le sens de cette délicatesse, il faut se pénétrer habilement du contraste entre la sauvagerie des révolutionnaires, d'une part, et la relation ritualisée, codifiée et consentante qui se développe entre Sade et Emilie. Et même si l'on trouve peu joyeuse cette relation, on comprend l'esprit dans laquelle elle se forme. Il n'empêche. Me revient en mémoire l'excellent essai de Pascal Quignard, " Le sexe et l'effroi ", qui, pour faire bref, raconte comment, de joyeuse et innocente qu'elle était dans la mythologie grecque, la sexualité s'est assombrie lorsque les Romains ont repris cette mythologie à leur compte. Ce serait à Rome que se seraient rejoints dans l'acte sexuel Eros et Thanatos - l'amour et la mort. Rome qui, ensuite, aurait transmis à l'inconscient collectif chrétien l'imaginaire morbide parfois associé au sexe. Et on se dit qu'en matière de sexe libérateur, sans doute, tout reste encore à inventer.
Ce n'est pas la gynarchie
Ce n'est pas du SM
mais un impression trouble qui s'y rapproche qui ne me laissait pas indifférent lorsque j'étais adolescent
(Lucy Lawless ou Lucille Francis Ryan)
L'excision des filles est infiniment plus risquée et ses conséquences plus dramatiques, que l’ablation du prépuce du
garçon, même si les deux rites participent d'un même fond culturel.
Une telle intervention, réprimée par l’article 434-3 du code pénal, entraîne, outre la peur et la douleur immédiate, des conséquences
qui peuvent être graves: hémorragie prolongée, infection, stérilité, voire le décès. Dans la forme la plus extrême, l'excision avec infibulation, où après l'ablation totale des parties génitales
externes, les deux côtés de la vulve sont recousus ensemble, le traumatisme est répété à chaque naissance, quand on coupe à nouveau pour permettre le passage de
l'enfant.
Cet acte abject n'a jamais été cité par le Prophète, ni reconnu par le Hadjith ! N'existe pas dans l'Abu Hureyra, " ma nuit de
noces, où m'attendaient des caresses, de doux baisers, des étreintes. Non, jamais ! Ce qui m'attendait étaient des douleurs, des souffrances et de la tristesse. […] Dans mon lit de noces, je suis
étendue en gémissant, pelotonnée comme un animal blessé, victime de la douleur féminine. […] ce n'est qu'une douleur de femme, et la douleur de femme périt comme toutes les choses féminines ! ce
que disent les vieilles femmes (Dahabo Elmi Muse - SWDO-AIDOS) . Pratiques rétrogrades et avilissantes que pérennisent certaines femmes.
Pratique surannée de ces
coupeurs d’extase qui engendre une itération de douleurs, sang coulé par des avorteurs de rêves, cris et hurlements répétés par cette ectomie de la jouissance, bourgeon coupé par des mains
négatives au printemps de la vie, avenir bouleversé pour que nul ne puisse déguster sa fève. …..Lugubre mélopée pour celles qui ont eu leur plaisir tué en cette chair intime.
"Les pires ennemis des femmes ce sont ceux qui les adorent, ceux qui les mettent sur un piedestal. Car sur un piedestal c'est
difficile de bouger." (Benoite GROULT, interview)
Alors comment puis-je faire puisque j'adule la femme ?
ici textes déposés © Ys
protégés sous peine de poursuite
Quelques photos proviennent d’Internet. Si certaines sont les vôtres, veuillez me contacter, je les retirerai immédiatement ou indiquerai vos références
Que mes écrits reflètent avec exactitude ma personnalité débauchée, tendre, et…
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