Les rêves éveillés ne sont pas un strict reflet de la réalité.
Réalisme de l’utopie. Bien sur, l'imaginaire érotique, de simples romances aux scénarios les plus hot, n'est jamais loin de l'amour et de la passion car il sert le désir. Cependant se complaire
dans la sempiternelle rêverie inhibe le plaisir sexuel en prostration érotique, comme s’enfermer dans la sphère psychique de conceptions délirantes. Le rêve est toujours plus joli que la réalité.
Cette lucidité est comme une lumière qui vous aveugle. Coeur saignant de désirs tumultueux.
Le fantasme, peut être source de mieux-être, à la condition qu’il se réalise, sinon il n’est que frustration. Distinguer la rêverie de la réalité et sortir de la folie du leurre, qu’un monde
nouveau s’offre à vous. Projeter toute rêverie dans la réalité en l’état complet de nudité. Embrasser la réalité pour mieux vous embraser. En aveux, éprouver les désirs et parvenir ainsi à cet
état modifié de conscience, de la rêverie la plus éperdue à l'obscénité la plus provocante.
En familiarités insolites, convoiter les caresses, déployer son énergie libidinale, jeter son dévolu en aliénation. Epopée amoureuse aux penchants immodérés. L'érotisme amusé se dévoile au dédale
des émotions. Plaisirs qui se manifestent de l’instant sensible à la douceur reçue. Chair moite et suppliante, expurgée de toute pesanteur, réchauffe les frivolités
spéculatives.
En cette montée de fièvre sauvage, j’épuise vos sens en éclats de bonheur. J’aspire à tel point votre nature que vous ne pouvez à peine souffler, désaltérant délicatement nos désirs à la rosée
des plaisirs. Mon ambition de taille vous fait ressentir, dans le vacillement de la pensée, l’intense excitation en votre lieu focal. Conservez en votre sanctuaire cette lumière du ciel, pour un
peu de rêve et beaucoup de réalité.

Au-delà de l’imaginaire masculin, un tel corps est fait pour l’esprit dans l'intimité des consciences. Les petites imperfections sont autant d’attraits,
mais celles de l’âme autant de rejets. Je rends gloire à l’esthétisme sinueux plus qu’à l’aridité anguleuse. Vos lignes courbes évoquent la plénitude, art vivant des chairs flamandes de Rubens.
Mon envie prend forme devant cette œuvre plastique d’une ronde vertigineuse. L’attraction du cœur se mue en sujétion physique. Muse charnelle en liberté d'expression, silhouette ondoyante, votre
sensualité insolente est en expansion.
L’esprit bruine de visions perdues, indicibles pensées en voyage, volage, de visage en doux visage, qui
m’emportent à ce qui m’importe. Enfin, dans la recherche de ce que tu es et hais, révèle ce que je suis, ce que j’essuie. Le commencement est un silence comme un appel hermétique. Invalidité
émotionnelle muette, valet de cœur de la reine des piques. Eau qui dort dont il convient se méfier. Tu m’en songes jusqu’à l’expression lacrymale.
Une
approche de la notion d’oubli circonscrite au domaine de la mémoire. Il n’est pas abordé, ici, la question de défaillance, de mémoire empêché ou de refoulement, de défense inconsciente. De même
cette conception abordée, en la présente, ne relève ni de l’idée développée dans le Zhuangzi, ni d’un quelconque rapprochement tenant à l’inquiétude.
Ouvrez votre conscience, en parenthèses ludiques, vers d'autres horizons. C'est un péché d'oser penser que la
chair soit vile. Soyez en recherche d’insolites complaisances, bousculant les repères traditionnels en favorisant la créativité au profit du plaisir charnel et cérébral. Il s'agit de ne respecter
aucun frein à la jouissance dans la luxure, sans meurtrissure, avec empathie et emphatie. Par convention dépossession identitaire, désirs et contraintes, pour explorer tout le champ des plaisirs,
sans léche-botte si idiot, ni féminisation si ridicule ou érotisation de la douleur, sans dévalorisation de la virilité, ni plainte, ni sanglots, ni maux, ni amour douloureux,. Exaltation du
cérémonial, car l’attrait érotique du rituel excite l’imaginaire. Dans le plein consentement, plus d’Emmanuelle Arsan que de Sacher-Masoch ou dans la pratique sadienne qui inspire
l’horreur.

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