Au premier instant il y a la vision, au second l’odorat, au troisième le toucher, au quatrième le goût et au cinquième l’ouïe. Si l’aspect physique est souvent à l’origine de l’attention accordée, l’odeur peut être une irrémédiable répulsion. (Si elle n’est pas une prédominance, elle est l’essence, ciel !) De ceux-ci découleront le désir du contact et une certaine appétence qui produiront quelques effets se traduisant parfois par une expression vocale, non contenue, de la jouissance.
L’exaltation de ces cinq sens n’est pas l’apanage d’une unique personne. En cas de permanence de la situation, cela conduit à la monotonie. Le charme, si indéfinissable dont l’intelligence ne me semble pas exempte, a un pouvoir de séduction plus important et plus pérenne que la beauté mais ne garantit pas pour autant la stabilité. Cette attirance doit, sans cesse, se renouveler car la lassitude guette. La variété des pratiques sexuelles peut satisfaire ce besoin de diversité. En succession de légèreté et d’animalité, si la vigilance et le respect sont garantis, alors cette souplesse d’esprit, qui s’exprime en ces choix libidinaux ne peut être sujette à l’opprobre.
Par ailleurs et considérant la nécessité de se prémunir contre toutes MST, la pluralité de partenaires, successifs ou non, est-il un risque à prendre ? Cette intermédiation menace potentiellement le couple. Bien que la quantité ne vaille pas la qualité, la multiplicité comporte quelques attraits dont il est au demeurant difficile de résister.
L’équilibre est toujours instable pour prolonger une passion, soit elle est entretenue par l’exploration de prodigieuses, vertigineuses et sensuelles habiletés sexuelles en délire, nul con par raison, soit elle trouve son origine en une autre personne, ou, soit elle se meurt pour se transformer en simple affection. Il paraît illusoire de croire à la pérennité de ces moments que l’on voudrait pourtant poursuivre à l’infini.

Ce délit d’
Pourtant, le nu est le plus charmant vêtement. Cette parure naturelle, que fit le créateur à la femme, est une œuvre épurée. Pour capter nos regards, manipulatrices qui nous
contrôlent par leurs charmes, jouant de leurs tenues, les femmes éveillent la part animale de l’homme. Nul besoin de parole de séduction, elles offrent aux regards avec parcimonie leur beauté et
leur grâce. Leur choix vestimentaire est le témoignage et l’empreinte d’un tempérament, ou la prédisposition du présent. Par leur apparence, elles expriment leurs espérances et rendent sensible
toute leur sensualité érotique. Par des espaces ajourés, en affirmation de leur féminité, merveilleuses révélations parcellaires qui sont capables de causer les plus grands désordres en nos
esprits, elles nous narguent de leurs charmes.
Saillantes, reins cambrés, fesses
enserrées, elles soulignent, avec élégance, la singularité de leur silhouette, prélude à l’exacerbation d’autres sens. (Bien sûr, il faut que le corps si prête sinon le ridicule guette.) Les
parures du désir sont multiples. Sous un voile arachnéen, les belles félines nous emportent dans nos insatiables passions. Les frêles ornements, signifiant l'accès à la féminité, rendent
volubiles nos pensées licencieuses, qui se fondent et se perdent dans la nature féminine. Y compris pour moi-même, alors même que je considère que
les habits de lumière, révélant la pâleur natale inondante, dérobent une beauté obstinée amplement suffisante. Les
Grâces sont nues, leur corps ardent de volupté parfaite, leur beau cul de marbre et ce fil amant soulignant leur doux fruit, ne nécessitent aucun embellissement pour nous faire défaillir en
leurs plaisirs infinis. Cependant ces frivolités portent nos pensées jusqu’à vous, plus que vers une autre.
Pour elle, le masochisme et le sadisme n’y ont pas de valeur. C’est plutôt le dépouillement accompagné de mots dits blues. Celui qui possède le kshatra, (pouvoir) qu’elle
lui a accordé, la prend comme une offrande, à l’écoute de son corps, de ses émotions, quel que soit le stade des âçrama (le quatrième étant le renoncement). En fait, qui a réellement le pouvoir
celui qui en bénéficie ou celle qui peut unilatéralement reprendre toute liberté ? Pour l’heure, son abandon dans la sensualité est son seul recours. Le silence l’installe dans l’attente,
l’incertitude. Elle ne laisse transparaître qu’une constance stoïque, inhérente à la confiance placée en moi. Elle ne souffre d’aucune exigence, seule l’envie de se donner. Nue, son corps n’est
qu’harmonie. Nulle indécence, tout est beauté.
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